Kever De "Rav Chlomo"

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Chemin avec moovit
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Le Rabbin Salomon Malka a commencé sa carrière dans les années 70, alors qu'en France le judaïsme d'après-guerre pansait encore ses blessures et que tout était encore à faire ou à refaire. Il était arrivé quelques années plus tôt avec sa femme la Rabbanite Annette Malka, de sa ville natale de Meknès, ville du Maroc réputée pour sa pratique fervente des mitsvot et pour son dynamisme dans l'étude et dans l'éducation et l’animation des jeunes générations. 

Après avoir obtenu son diplôme de Rabbin au séminaire de la Rue Vauquelin à Paris, Salomon Malka va tout d'abord visiter par interim quelques communautés dans le besoin d'une guidance tout aussi spirituelle que ponctuelle à travers toute la France.

Lui qui venait d'une culture où la stricte observance du Choulh'an Aroukh était irréprochable a eu la surprise de devoir aller à la rencontre d'un judaïsme beaucoup plus séculier, certains pourraient dire plus léger. On peut supposer que c'est là qu'il prit la décision qui allait déterminer toute la suite de son action. Celle de prendre plutôt le parti de Hillel que de celui de Chamaï. Le parti de comprendre et d’accompagner, de patiemment éduquer et de convaincre, d’écouter avec bienveillance et pourquoi pas de faire sourire ceux qui ne suivaient pas toujours le plus droit des chemins.

Mais, et toute l’essence de la grandeur formidable du Rabbin Malka se retrouve peut-être ici, sans jamais, qu’à Dieu ne plaise, faire de compromis avec la Halakha. Toute personne, même la moins religieuse qui soit, qui rencontrait le Rabbin, l’appréciait et le respectait, souvent presque immédiatement, pour sa douceur et son humour mais lui restait dans le même moment, dans chacune de ses paroles érudites et profondes, le Rabbin qui dit et qui prescrit, le garant de l’observance la plus fine et la plus complète, le Docteur de la loi.

C’est ainsi que patiemment, au fil des années, le Rabbin Salomon Malka a sans relâche donné le meilleur de lui-même. Tout d’abord pendant 17 ans à la communauté de Meudon, puis pendant près de 35 ans au sein de la communauté algéroise la Synagogue Berith Chalom à Paris.

Également Dayan au Service des Guittin du Beth Din de Paris, il avait à cœur de défendre chaque jour les principes du Chalom Bait et de la réconciliation auprès des couples en crise qui parfois ne venaient peut-être pas divorcer mais seulement demander un coup de pouce pour de nouveau avancer.

Il a, si on peut dire, « tout simplement », contribué à élever spirituellement une partie importante du Klal Israël, à aider de toutes ses forces ceux qui sollicitaient son aide et son soutien, à répondre le plus qu’il le pouvait, à chaque appel à l’aide ou à la joie, parfois nuit et jour, non seulement parce que c’était son devoir et sa mission mais aussi et surtout sa conviction profonde. Le Rabbin Salomon Malka aimait énormément sa famille.

Sa femme, ses enfants, et ses petits-enfants. Quand ils étaient tous réunis, à l’occasion d’une simh’a, il en parlait toujours avec une émotion palpable et chaleureuse dans la voix. Il s’en est allé un 7 Iyar. Et depuis ce jour, ce sont tous ses fidèles, passés et présents, qui ont eux-aussi perdu un Père. Tous ses fidèles, passés et présents, qui pleurent la perte et le manque de leur grand Rav, de leur très grand Rabbin.

David Malka

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