Le Rabbin Salomon Malka a commencé sa carrière dans les années 70. Tout d’abord pendant 17 ans à la communauté de Meudon, puis pendant près de 35 ans au sein de la communauté algéroise la Synagogue Berith Chalom à Paris. Également Dayan au Service des Guittin du Beth Din de Paris, il avait à cœur de défendre chaque jour les principes du Chalom Bait.
Il a, si on peut dire, « tout simplement », contribué à élever spirituellement une partie importante du Klal Israël, à aider de toutes ses forces ceux qui sollicitaient son aide et son soutien, à répondre le plus qu’il le pouvait, à chaque appel à l’aide ou à la joie, parfois nuit et jour, non seulement parce que c’était son devoir et sa mission mais aussi et surtout sa conviction profonde.
Le Rabbin Salomon Malka aimait énormément sa famille. Sa femme, ses enfants, et ses petits-enfants. Quand ils étaient tous réunis, à l’occasion d’une simh’a, il en parlait toujours avec une émotion palpable et chaleureuse dans la voix. Et c'est tout naturellement qu'il accepta de rédiger le présent commentaire lorsque son fils Elie le lui demanda.
Il s’en est allé un 7 Iyar. Et depuis ce jour, ce sont tous ses fidèles, passés et présents, qui ont eux-aussi perdu un Père. Tous ses fidèles, passés et présents, qui pleurent la perte et le manque de leur grand Rav, de leur très grand Rabbin.
David Malka
La synagogue située au 18 rue Saint Lazare 75009 Paris
existe depuis une centaine d’années. Elle a été jusqu’à la guerre le berceau
des juifs sépharades originaires des communautés turques, grecques parlant le
ladino. On lisait des poèmes en judéo espagnol à l’occasion du Chabbat et des
solennités comme à Istanbul ou à Salonique.
Malheureusement la guerre a décimé cette communauté et en
1972 le Consistoire a demandé aux coreligionnaires venus d’Alger de veiller à
sa destinée.
Le Président Elie ZERBIB Zal et ses collègues ont institué
le rite algérois dans les prières quotidiennes et les jours de fête. Les
Kroubats, poèmes espagnols de l’âge d’or du même nom, lus depuis six cents ans
constituent l’« attraction » principale lors des jours festifs du calendrier.
Pour ne pas oublier l’histoire de cette synagogue, deux
stèles imposantes « in memoriam » à l’entrée de la synagogue rappellent la
tragédie de la Choa et le martyrologue de nos disparus.
Depuis 2007, la synagogue a été achetée à ses propriétaires.
Elle est dorénavant la propriété de l’A.C.I.P. Les communautés qui ont vécu
dans ces murs se sont honorées de s’acquitter durant presque un siècle d’un
loyer fort important.
Rabbin Salomon Malka